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Orioxy / Sirènes de l'abîme

image © Dan Warzy

Un choix de programmation inhabituel au Moulin à jazz de Vitrolles, pour cette soirée avec un groupe d'origine helvétique. Une harpe est disposée sur la scène et ajoute au mystère. C'est un instrument rarement utilisé ailleurs que dans de grandes salles de concert. 

Deux femmes sont à l'origine du projet Orioxy: Julie Campiche à la harpe et voix, Yaël Miller au chant. L'univers musical que l'on entend est tout sauf simple. L'inspiration pour ces compositions semble provenir d'un tumulte intérieur qui oscille sans cesse entre tempête et accalmie. On s'attend à ce qu'une bête noire venue des profondeurs surgisse... Au placard les clichés que l'on peut avoir sur le climat de quiétude instauré par le son de la harpe ! Ici, l'instrument est maltraité, les cordes deviennent percussions et les lignes mélodiques sont dépouillées, même dans les chorus où l'on a plus l'impression que seuls des accords sont plaqués. Une douleur profonde semble parfois s'extirper par la voix et le corps de la chanteuse qui s'exprime indifféremment en anglais ou en hébreux. 

Toutes deux sont parfaitement épaulées par Roland Merlinc, à la batterie et Manu Hagmann à la contrebasse. Heureusement, cette tension se relâche par moment et laisse la possibilité à l'auditoire de souffler un peu. Un public qui en a redemandé et a été exaucé par plusieurs rappels.


Dan Warzy
Zibeline / 15 jan. 2012

www.manusound.net